Faut-il encore évangéliser sur le numérique ? Plus que jamais. Faut-il repenser sa communication à l’heure de la pervasivité digitale ? Sans aucun doute. Mais, avant toute chose,appréhender ces changements induit de domestiquer le flux d’information pour comprendre à la fois les enjeux, mais aussi des techniques pour maîtriser l’infobésité et traquer le signal positif ou négatif à même d’écorner l’image d’une entreprise ou d’un dirigeant.
D’expérience, la maturité des entreprises, et souvent de leurs dirigeants, est encore très faible dès que l’on évoque ces sujets. Etre sur Twitter ou Facebook n’est pas gage d’une com’ digitale maîtrisée, loin s’en faut. En revanche, passer d’une communication asymétrique (top down) sans effet à un dialogue bien compris afin de “mettre en commun”, comme le suggère l’étymologie du mot “communication,” et s’enrichir des différences pour éviter le différent est gage d’une nouvelle sagesse dans la façon d’appréhender la relation aux publics (externes ou internes).
En publiant “Managers, parlez numérique”, Olivier Cimelière fait oeuvre de missionnaire du digital auprès des dirigeants et sous forme de 10 chapitres très concis et précis délivre autant d’étapes pour appréhender les enjeux liés au changement de paradigme amené par les réseaux et médias sociaux dans la communication d’entreprise. Et les inciter à renouveler l’écoute et la prise de parole sur ces nouveaux espaces publics.
La transparence pour gagner la confiance
Beau travail de synthèse, Olivier donne les clés indispensables pour comprendre l’évolution de la communication à l’heure ou tout un chacun peut prendre la parole, créer une pétition, se plaindre d’une marque, créer un bad buzz, ou encore dénoncer des pratiques douteuses en mobilisant une partie des internautes à sa cause ou contre…
Bréviaire autant que viatique, la lecture de ce livre devrait convaincre les dirigeants des entreprises de toute taille de la nécessité de prendre en compte la nouvelle donne et la mise en place d’un nouveau rapport de force entre l’entreprise et le citoyen ou consommateur. Et l’amener, peut-être à gagner en transparence (quoique) pour gagner la confiance, finalement l’enjeu le plus important dans la relation à l’autre.